lundi 7 septembre 2015

Sale temps pour les braves

Me voici depuis mon lit (où je suis un peu malade) en compagnie du livre que je viens de refermer. Il s'agit de Sale temps pour les braves, de Don Carpenter. J'ai lu ce livre (toujours) dans le cadre du challenge/énigme Un mot/des genres que vous pouvez retrouver sur Livraddict.

Ce qui va suivre ne va pas être simple je préfère vous prévenir. En effet, je suis super en retard pour rendre mon avis (comme d'habitude) et donc je suis encore tout à fait dans le livre.
Je suis encore tellement dans le livre que j'ai du mal à faire la part des choses. . .
Mais on va se lancer hein !
 
 
 
Le résumé officiel : attention, je trouve que ça en dit beaucoup sur l'histoire !
 
Abandonné dès sa naissance en pleine crise de 1929, Jack Levitt traîne ses airs de mauvais garçon et ses pulsions meurtrières dans la grisaille de Portland. Empoisonné par l'amertume qui fait bouillir son sang, Jack suit depuis toujours le parcours d'isolement que la société a prévu pour lui. Après l'orphelinat, la maison de correction ; après la prison du comté, la prison d'état. Jack a vingt-six ans quand il sort de San Quentin. Affranchi par la connexion qui l'a uni à son codétenu Billy Lancing, Jack tentera de se libérer de la solitude de la vie, son ennemie de toujours, à travers l'aventure conjugale et la paternité. Mais là encore, la liberté est hors de portée.
 
 
Mon résumé et mon avis :
 
Alors, ce livre (premier roman de Don Carpenter) je l'avais commencé deux fois et deux fois j'avais laissé tomber autour de la page 30. 
On va suivre Jack Levitt, un môme de l'orphelinat qui rêve juste de liberté, il voudrait avoir un talent et en vivre, malheureusement pour lui, rien (sauf peut-être son physique impressionnant) ne le distingue vraiment du commun des mortels. Un soir, dans un bar, il va croiser la route de Billy, un jeune noir très doué au billard. C'est là que ça a un peu coincé pour moi. L'auteur parle beaucoup de stratégie et du monde du jeu, monde qui ne m'attire pas du tout. Pourtant on ne peut pas nier la qualité littéraire de Carpenter qui fait des parallèles entre ce monde du jeu (qui n'intéresse pas tout le monde) et toute une époque américaine où des changements sont sur le point d'éclater et de redistribuer les cartes. Alors c'est vrai, les passages de jeu purs ne me passionnaient pas mais tout le reste est magnifique.
Les routes de Jack et Billy vont se séparer... pour un temps. Alors que Jack semble faire inévitablement des choix le privant toujours un peu plus de la liberté qu'il recherche pourtant, Billy lui semble poursuivre sur le voie qu'il s'était fixée et sa situation s'améliore, jusqu'à ce que le besoin de défi et l'envie de braver le monde entier, de se trouver, de combler un manque qui grogne au fond de lui, le ramène vers Jack Levitt.
La deuxième partie du roman est un savant mélange entre enfermement et liberté de pensée incroyable. Le rapport de Jack au corps et à l'humain change et le lecteur est alors plongé dans une assez belle réflexion sur la possibilité d'atteindre la véritable liberté.
Sur le dernier tiers on est aussi face à un tournant dans l'histoire et la relation de Jack et Billy. Je crois que c'est la partie du livre qui reste pour moi la plus touchante et juste.
Je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non le personnage de Jack. Ce qui est certain c'est qu'il est le seul auquel je suis un peu attachée. Tous les autres me semblent lointains et faux, pas dans le sens où les personnages ne seraient pas réalistes, au contraire, l'auteur a parfaitement fait ressortir les personnalités les plus manipulatrices ou torturées et perdues (mention spéciale pour Mona que vous découvrirez au milieu du livre).
 
Quand on referme l'œuvre on reste entre plusieurs émotions, on réfléchit, on s'interroge, on repense aux 450 pages qui viennent de nous glisser entre les doigts... Je crois qu'il va me falloir encore cette nuit pour faire le tri dans tous les mots du livre qui reste dans ma mémoire. En attendant je vous livre ceux-ci en espérant que vous irez faire un tour du côté des braves.
 
" ...se réveillait presque tous les jours effrayé à l'idée que le temps soit comme un vent sec qui emporterait sa jeunesse et sa force..."
 
Vivez, lisez et restez libre !

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