jeudi 30 juillet 2015

La nuit des temps

Aventure, amour et découvertes scientifiques, entrez dans La  nuit de temps.



Je viens de finir ce livre, à l'instant, vraiment, il y a quelques secondes. Je suis encore un peu retournée mais je vais quand même vous dire ce qui s'est passé. J'ai lu ce roman dans le cadre du challenge un mot/des genres organisé sur le site Livraddict. Je suis contente car, sinon, jamais je n'aurai sauté le pas.
 
Le résumé,
L'Antarctique. À la tête d'une mission scientifique française, le professeur Simon fore la glace depuis ce qui semble une éternité. Dans le grand désert blanc, il n'y a rien, juste le froid, le vent, le silence. Jusqu'à ce son, très faible. À plus de 900 mètres sous la glace, quelque chose appelle. Dans l'euphorie générale, une expédition vers le centre de la Terre se met en place.
 
Ce que j'en pense,
Je me suis bien fait avoir et maintenant que je viens de lire le dernier mot je comprends à quel point j'aurai pu me rendre compte plus tôt de ce qui allait arriver. Alors oui, si vous vous creusez un peu le citron vous pourrez certainement deviner la fin assez rapidement mais, franchement, laissez vous porter. J'ai été comme une enfant qui ne veut pas voir la vérité tout au long de ce livre (pour plein de raisons que je ne peux pas dévoiler ici sinon vous allez vraiment deviner la fin !). J'ai accroché dès la première phrase, je me suis laissée emporter et quel bonheur ! Et que de références on retrouve entre les pages. Je me rends compte à quel point beaucoup de romans ados d'aujourd'hui se sont certainement un peu (parfois beaucoup) inspirés de La nuit des temps. Par exemple, si vous lisez ce livre, au moment de la révolte des étudiants, souvenez vous de la combinaison des pacificateurs dans Hunger Games. Vous voudriez bien comprendre de quoi je parle hein ? eh bien qu'attendez vous ?! Lisez ce livre, ne restez pas les bras croisés devant votre ordinateur ! 
Un seul passage m'a un peu ennuyé mais j'ai résisté car l'envie de savoir ce qui allait advenir d'Elea et de Coban (et aussi de notre monde) était bien plus forte que quelques pages de description des débuts d'une guerre un peu absurde. Niveau écriture c'est fin et le style est d'une fluidité impeccable. Il ne s'agit pas seulement d'un roman de science-fiction banal ; il y a tout un questionnement très intéressant sur notre société et la capacité de l'Homme à faire confiance, à refuser le profit ou la possession matérielle, à refuser le pouvoir pour laisser toute sa place à l'égalité parfaite.
Bref, je suis encore bien dedans et ce n'est donc pas simple d'écrire quelque chose de clair et incitatif. J'espère tout de même que vous aurez envie de découvrir ce livre intriguant et, dans mon cas, bouleversant.

Pour aller plus loin dans l'analyse de l'œuvre vous pouvez visiter le site Barjaweb qui propose une recherche approfondie aussi bien sur l'intrigue que sur les personnages de La nuit des temps.

mercredi 29 juillet 2015

Vienne la magnifique, l'incroyable histoire de Wheeler Burden

Une jeune bloggeuse que j'aime bien (vous pouvez aller voir son blog et la suivre sur Twitter je mets le lien en fin d'article) a parlé très rapidement de Vienne dans un Tweet, ça m'a donné envie de vous parler de ce livre que j'ai beaucoup aimé (et que j'ai lu il y a bien longtemps) (ça fait vieillot de dire ça, non ?).



Le résumé,
Wheeler Burden vit à San Francisco en 1988. Aussi a-t-il peu de raisons de se retrouver, un beau matin, à Vienne en 1897. C’est pourtant ce qui lui arrive, d’une façon totalement inexplicable. Se demandant s’il n’est pas devenu fou, l’idée judicieuse lui vient d’aller consulter un jeune thérapeute viennois qui n’a pas encore découvert le complexe d’Œdipe, Sigmund Freud. Devant la perplexité compréhensible de celui-ci, et en attendant qu’il trouve une réponse satisfaisante à ses questions, Wheeler explore la ville aux richesses innombrables. Vienne est alors à un tournant de son histoire, le maire, Karl Lueger, est le premier dirigeant à s’être fait élire sur des théories antisémites, Mahler révolutionne les règles de la composition, Gustav Klimt et Egon Schiele sont sur le point d'en faire autant avec la peinture, sans parler des philosophes, architectes et écrivains, qui bouleversent le mode de pensée de la vieille Europe. Mais, plus encore que de croiser la route de ces grands noms, Wheeler est enthousiaste à l’idée de retrouver ses grands-parents, qui sont sur le point de se rencontrer dans la capitale autrichienne. Il ne sait pas encore qu’il est sur le point de découvrir un étrange secret de famille. Bien vite, il réalise ce qui est en jeu dans cette curieuse mésaventure : l’incroyable possibilité de changer le destin des siens, et peut-être plus encore, celui de l’humanité toute entière. À quelques kilomètres de Vienne, dans le village de Lambach, vit en effet un petit garçon âgé de 6 ans, nommé Adolf Hitler. Wheeler est, néanmoins, loin de se douter des risques qu’il encourt et des dangers qu’il y a, à vouloir modifier le cours des choses…
 
Ce que j'en pense, (c'est court mais ça fait longtemps que je l'ai lu hein !)
Bon je ne vous le cache pas, au départ j'étais surtout attirée par le côté possibilité de changer le destin du monde et d'arrêter Hitler, le fera ou le fera pas ? Et finalement le livre semble un peu effleurer le sujet. MAIS c'est certainement mieux comme ça, parce que ce qu'on découvre vaut largement le coup et on se laisse porter avec une facilité incroyable dans une description magnifique d'une Vienne au sommet de sa gloire et dont les habitants vont contribuer à changer le monde tel qu'on le connaissait jusque là. En parallèle on se rend tout de même compte que vouloir influencer le passé pour changer le présent fait inévitablement des dommages collatéraux et pas des moindres (mais ça on s'en doutait quand même un peu avant d'ouvrir le bouquin, non ? ).
Non, vraiment, ce que je retiens de ce livre c'est la découverte d'une ville que je connaissais finalement bien mal, la découverte de ce bouillonnement culturel et intellectuel qu'a connu Vienne, cette concentration de penseurs et d'artistes dans une société dont le modèle social va entrainer sa chute.  Même si je ne suis jamais allée (en vrai de vrai) à Vienne j'ai l'impression de m'y être promenée il y a bien longtemps, enivrée par les odeurs de café et de crème (merci aux descriptions tellement bien amenées).
 
Voilà ce que je retiens de ce livre lu il y a plusieurs mois : une œuvre qui vous emporte, vous fait voyager, dans un lieu, dans une époque, dans l'Histoire. L'écriture de Selden Edwards est fraîche et maitrisée, pleine d'humour, mais elle sait aussi ménager le suspens afin de que le lecteur fonce croquer goulument les dernières pages. Personnellement j'ai été un peu triste de refermer ce livre et donc de rentrer chez moi après ce voyage à Vienne.
 
Finalement, voici (à mon avis, mais il n'appartient qu'à moi, même si je vous le fais partager) un livre dont l'intrigue, bien qu'elle soit tout à fait intéressante et très bien ficelée, a laissé toute sa place (et je vous assure qu'il en faut un paquet) à la description tout en finesse d'une ville dans laquelle on a inévitablement envie d'aller faire un tour( ou deux) une fois le roman terminé.
 
Le lien du blog de Bleulezard : http://bleulezard.blogspot.fr/
 
ils vont vous donner envie de lire, le livre, 
 
p.s : oui j'écris bien avec des majuscules mais la police d'écriture semble ne pas vouloir les différencier des minuscules.
 
Vivez, lisez !
 





 

jeudi 23 juillet 2015

Moi, les mammouths

Gros coup de cœur pour ce livre entre le style de Boris Vian et un rêve complétement dingue.
 
 

Venez, je vous emmène en voyage entre les pages !
 
Le résumé,
"Je ne sais pas, vous, les mammouths, mais moi, je croyais qu’il n’y en avait plus depuis dix mille ans au moins. Et vous, je ne sais pas, mais les mammouths, moi, je préférerais ne pas me trouver sur leur route. Avec cette odeur qu’ils dégagent de laine mouillée et d’herbe pas très fraîche, sans parler de l’habitude qu’ils ont d’écraser les gens. En particulier les directrices de Maisons du peuple. Et les mammouths, vous, je ne sais pas, mais, pour moi, ils ne se posent pas de questions déplacées sur leurs minijupes. Mais quand on en voit, des mammouths, qui se promènent vers l’horizon au crépuscule, ça paraît bizarre et ça laisse encore pas mal de questions en suspens. Le genre de questions qui méritent une enquête. Et là-dessus, pas de doute : Bobby Potemkine, c’est encore à toi de jouer."
source, école des loisirs
 
Ce que j'en pense,
On arrive dans ce livre comme un cheveu sur la soupe, même si le narrateur essaye de nous expliquer rapidement pourquoi nous sommes là. Malheureusement il n'a pas tellement le temps de s'attarder car un étrange gang de mammouths sévit dans la ville, au point d'écrabouiller la directrice de la maison du peuple, oui, celle avec un passe-montagne jaune canari. Pour compléter le tableau deux mouettes rieuses sont de la partie et notre héros a bien du mal à résister à la jolie Lili Nebraska.
 
Pour entrer dans ce livre il faut vraiment accepter de se laisser porter. L'avantage des jeunes lecteurs est qu'en général ils ne cherchent pas à tout rationaliser comme pourraient le faire certains adultes. L'écriture de Manuela Draeger est tout simplement extra ; drôle, fine ... Pour compléter ce tableau déjà pas mal (vous ne trouvez pas ?) l'auteure utilise d'une manière tout à fait agréable la ponctuation, ce qui, pour moi, est primordial.
Il est vraiment difficile de vous résumer ce livre mais je peux vous promettre que si vous acceptez de lâcher prise vous allez passer un super moment, loufoque, tendre et drôle (oui, vraiment, il faut juste passer les 3 premières pages).
 
Un livre parfait pour amener les lecteurs à partir de 12 ans vers de la belle littérature où tout n'est pas servi sur un plateau d'argent !
 
Le plus de ce livre :
Sa couverture absolument magnifique. Cette photographie de Lise Sarfati est pleine de poésie, de magie et mystère, elle colle parfaitement avec le texte. C'est un vrai travail d'artiste avec réflexion et imagination.
 
A tester donc !

Merci à l'équipe de l'Ecole des Loisirs pour ce roman tout en fraîcheur !
Roman reçu dans le cadre d'un partenariat avec l'Ecole des Loisirs.