vendredi 10 mars 2017

La vérité sur l'affaire Harry Quebert

Ce livre... 
tout le monde en a parlé, beaucoup, si bien que je l'ai laissé trèèèès longtemps dans ma pal... Heureusement, avec ma copine du blog Maelysaimelire on a décidé de le lire en lecture commune et ça m'a sacrément motivé !



Résumé :

À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.
Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.

Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Mon avis :


Je me méfie toujours des livres à l'action trépidante dans lesquels le lecteur ne reprend pas son souffle une minute. J'ai toujours la sensation (à tort ou à raison) que ça cache des défauts de style.  Bon en gros, pour la faire courte, moi j'aime bien les livres calmes où tous les mots sont pesés et dégustés. Mais oui, mais oui, ne vous énervez pas ! je sais bien qu'on peut aussi retrouver ça dans des livres à 100 à l'heure. 
Ce livre, donc, je l'ai englouti en 3 jours tellement j'avais envie de connaître le fin mot de l'histoire. C'est que la plume de Dicker ne doit pas être si mauvaise. Je ne vais pas vous dire qu'il s'agit d'un coup de coeur, car même si je l'ai lu très vite je ne suis pas tombée sous le charme de l'auteur. Mais je ne peux pas nier le fait qu'il joue très bien avec nos nerfs tout au long du roman. J'avais trouvé le meurtrier à la moitié du livre mais vraiment pas avec le bon motif et ça, ça m'a bien plu même si la révélation du pourquoi du comment est quand même un peu tarte à mon goût. Mais que voulez-vous, le destin parfois... Je ne peux pas vous en dire plus, vous vous en doutez bien, parce que sinon il n'y plus trop d'interêt à lire le bouquin... et c'est bien ça qui me chagrine.
J'ai toujours un peu de mal à me dire qu'on ne lit un livre que pour en connaître la fin. 
La mise en abîme de l'écriture (effet vu et revu en littérature) est assez interessante et les liens entre Marcus et Harry ont une beauté figée, mais elle aussi dans ce qu'on attend d'une relation maître élève, sans grande folie. 
Là où Joel Dicker est fort c'est l'attente, quand on croit tenir quelque chose un nouvel élément arrive et fait tout basculer ; c'est la raison pour laquelle j'ai lu ce livre si vite. 
Il y a un personnage qui m'a intrigué et fait rire ... la mère de Marcus. J'ai vraiment apprécié ses interventions hystériques. L'auteur a un vrai talent pour écrire les conversations téléphoniques (ce n'est pas ironique). Le rythme est puissant, entraînant et drôle. Je serai curieuse de découvrir ce personnage de la mère et le pourquoi de son hystérie, pourquoi pas dans Le livre des Baltimore...

Malgré mon avis mitigé je vous conseille vraiment de lire ce livre ; déjà pour vous faire votre propre opinion mais aussi parce que vous risquez de passer un bon moment (et franchement, entre nous, on est toujours un peu fier de terminer rapidement un gros pavé ;) )

Vivez, lisez !

jeudi 9 mars 2017

Eva dort

Ce livre traînait depuis deux bonnes années dans ma Pal. Je me souviens l'avoir acheté dans une petite librairie de Chambéry auprès d'une libraire pour qui il avait été un coup de coeur. 
Francesca Melandri en était alors à son premier roman. Entre temps j'ai lu son deuxième, Plus haut que la mer, dont j'avais aimé le style et les personnages solitaires et touchants, mais qui était trop court à mon goût. 



Mille trois cent quatre-vingt-dix-sept kilomètres. Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu'en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt et depuis trop longtemps, que la maladie menace d'emporter. Durant ce trajet du nord au sud de l'Italie, de sa région frontalière et germanophone au Sud profond, c'est toute son enfance et l'histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête.

Eva se remémore aussi le destin du Haut-Adige, passé en 1919 de l'Empire austro-hongrois défait à l'Italie, que Mussolini essaya d'italianiser de force et qui par la volonté d'un homme, Silvius Magnago, obtint de Rome un statut d'autonomie mettant fin aux actions terroristes et évitant une probable guerre civile.
 Inoubliable fresque historique et familiale, Eva dort brosse le portrait d'une mère exceptionnelle et, à travers l'histoire du Tyrol du Sud, celui de toute la nation italienne à l'unité encore fragile. 


Je me suis autorisée à raccourcir un peu le résumé de l'éditeur qui en dit beaucoup trop à mon goût. Vous l'aurez compris, dans ce roman, on navigue entre une histoire de femmes et l'histoire d'un pays, d'une région. On est face à un roman duquel on sort moins bête ou plus intelligent, c'est selon...
Eva dort c'est l'histoire d'Eva bien sûr mais aussi de Gerda, sa mère. une jeune femme belle et forte au passé difficile qui se retrouve mère très jeune mais qui n'abandonnera jamais la partie. Gerda ma bien plus touché qu'Eva. C'est une femme moderne et puissante, elle dégage autour d'elle quelque chose d'incroyable. J'ai adoré voir l'évolution de la plume de Francesca Melandri entre ses deux livres. Le premier (Eva dort) a quelques maladresses qui rendent certains passages un peu long alors que dans le second (Plus haut que la mer dont je vous ai déjà parlé) ce n'est plus le cas. Pourtant les deux romans sont des romans "lents" avec de longues descriptions, le temps semble flotter (bien que Eva dort parcours toute une vie). Vous le savez j'aime ces atmosphères et ces temps calmes dans les romans. Ils mettent souvent en lumière toute la beauté de la plume de l'auteur. C'est encore une fois le cas ici, Francesca Melandri livre son art sans fioriture, au lecteur ensuite de l'apprécier à sa juste valeur. 

Vivez, lisez !